Le Coq Wallon

La statue du Coq Wallon est réalisée par une nouvelle technologie mise au point par Sirris-Wallonie. Ce processus, réalisé en différentes étapes, se base sur un dessin en trois dimensions et ne souffre d'aucune contrainte : pas de moule, pas de découpe, ... Ce qui me donne toute liberté lorsque je dessine les courbes de l'oeuvre.

Design

Le coq hardi est le symbole de la Wallonie et est sur le drapeau de la région Wallonne et de la communauté Française de Belgique.

L'idée principale était de rendre honneur à ces symboles en présentant une version en trois dimensions de l'oeuvre originale de Pierre Paulus.

En décrétant que le profil de l'oeuvre devait être le drapeau de la Wallonie, j'ai imaginé les manières de rendre le dessin en trois dimensions tout en respectant le plus possible les mensurations du coq (Fig 1). C'est ce qui a donné le Coq Wallon en relief.

Figure 1 - Passage du drapeau wallon en deux dimensions à une représentation en trois dimensions.

Cette étape a été le fruit de longues heures de modélisation sur un logiciel de dessin technique en 3 dimensions (Fig 2).

Figure 2 - Réalisation complète sur un logiciel de dessin technique du Coq Wallon en 3 dimensions.

Impression métallique en 3 dimensions

Basée sur le fichier informatique envoyé en haute définition, l'entreprise réalise une impression en 3 dimensions. Le passage à une pièce finale en bronze nécessite plusieurs étapes.

1. L'impression à proprement parler : durant cette étape le travail est réalisé couche par couche.

Une fine couche de poudre d'acier inoxydable est posée sur le plan de travail, la machine vient imprimer un motif, qui correspond à une couche du modèle. "L'encre" utilisée est en fait un liant qui va fixer la poudre d'inox ensemble.

Une nouvelle couche de poudre est ajoutée sur le plan de travail, et l'imprimante recommence son procédé jusqu'à la finalisation de la pièce.

A la fin de cette étape, on obtient une pièce dite "verte" qui a la forme finale du coq wallon mais est poreuse (40% de porosité) et fragile car elle ne tient que grâce au liant.

Figure 3 - Exemple de pièce verte.

2. Déliantage et préfrittage: durant cette étape de travail, la pièce dite "verte" de l'étape précédente est placée dans un four.

Le Coq Wallon, placé dans le four, est cuit à très haute température pour permettre de supprimer le liant (imprimé précédemment) et aux grains d'acier inoxydable de fusionner ensemble.

La pièce obtenue est une pièce dite "brune", elle est toujours poreuse mais ne contient que de l'acier inoxydable.

3. Infiltration en bronze : durant cette étape de travail, la pièce dite "brune" de l'étape précédente est placée dans un four dans lequel des lingots de bronze ont été placés.

Le bronze fond dans le four et vient infiltrer la pièce en inox par capillarité.

La pièce obtenue est une pièce en bronze inox, elle est dense à 100% et peut subir les traitements de surface spécifiques du bronze.

Figure 4 - Exemple du résultat à la sortie de la cuve d'infiltration au bronze.

Avantages de la méthode utilisée : La méthode utilisée (Fig 5) nécessite de nombreuses étapes. Mais, elle permet une création complètement libre et sans contrainte du dessin original.

Figure 5 - Présentation de la méthode par laquelle le Coq Wallon est réalisé.

Finitions

Différentes finitions sont possibles sur la pièce brute qui sort du four après infiltration :

• La finition brute : C'est la finition à la sortie du four, les couches de constructions sont visibles sur la structure du coq. Cette finition est parfois associée à un léger microbillage pour obtenir une teinte unie.
• La finition polie : Cette finition donne un résultat très brillant et lisse.
• La finition polie matifiée : Cette finition est la suite d'un troisième passage au four durant lequel le bronze vient faire une pellicule autour de la statue. Après ce traitement, la statue est d'aspect lisse vu qu'elle a été polie, mais n'est pas brillante, elle est donc matte.
  C'est la finition qui est présentée dans la galerie.
• La finition polie patinée : Cette finition est la plus connue des finitions, c'est la finition "classique" qui donne au bronze un aspect "vert-de-gris", ou d'une autre couleur, grâce à l'oxydation de la surface du bronze.

Figure 6 - Présentation des différentes finitions possibles.

En intérieur, les finitions réalisées sont très stables, il se peut cependant que les sculptures se patinent légèrement avec le temps.

Autres artistes utilisant cette technique

• Bathsheba Grossman est une artiste américaine qui réalise des statues basées sur des fonctions mathématiques.
• Serge Huysmans, de la société Art et Sculpture, est sculpteur, mouleur et designer, spécialisé dans les créations personnalisées.
• Driessens et Verstappen sont un couple d'artistes néerlandophones qui ont réalisé une série de sculptures nommées "Breeds" avec la même technique.